« Je suis passée de quêteuse à PDG »

Par Catherine Bergeron

 

À devoir toujours se battre pour obtenir sa part du gâteau, Christine Black, directrice d’un OBNL, a eu de plus en plus l’impression que son travail se résumait à demander la charité. Elle explique comment L’effet A et la leader Martine Turcotte l’ont amenée à revoir du tout au tout la perception qu’elle avait de son rôle. 

SON DÉCLIC L’EFFET A 
« On fait un travail extraordinaire au Centre des jeunes l’Escale de Montréal-Nord. Projets, activités de développement, formation… On s’efforce de trouver des façons toujours plus ingénieuses d’accompagner les jeunes et de faire en sorte qu’ils deviennent des citoyens engagés et responsables. Mais pour réussir ça, ça prend du soutien, des partenaires… et de l’argent !

« Si j’ai la chance de pouvoir compter sur une poignée de collaborateurs fidèles et d’entrepreneurs hyper généreux, je suis aussi (trop) souvent confrontée aux refus. C’est la réalité des bien des dirigeants d’organismes. Se battre pour obtenir notre part du gâteau et se creuser les méninges pour trouver la bonne façon d’aborder les gens et de solliciter leur soutien. Souvent, j’ai eu l’impression que mon travail se résumait à demander la charité.

« Je me suis donc lancée dans l’aventure L’effet A pour apprendre de nouvelles stratégies d’affaires pour faire rayonner mon organisme. Mais est-ce que Martine Turcotte, vice-présidente chez Bell, allait comprendre ma réalité ?

« Femme d’affaires expérimentée, elle m’a convaincue lors de notre toute première activité : “La diversité est primordiale. C’est en allant chercher des apports différents auprès de gens de tous les horizons que vous et votre organisme deviendrez plus forts !” Elle avait raison. J’avais tout à gagner à la côtoyer, elle, mais aussi toutes les autres professionnelles qui prenaient part à la formation. Martine Turcotte allait transformer — littéralement! – ma façon de voir le monde des affaires, ses acteurs… et le réseautage. »

SA RENCONTRE MARQUANTE 
« À la mi-parcours du Défi 100 jours, les participantes de mon groupe et moi, toutes dirigeantes d’entreprises sociales, avons assisté à un atelier-conférence durant lequel on nous a demandé “Quelle différence y a-t-il entre l’entrepreneur qui sollicite des fonds publics pour construire un nouveau pont et l’organisme qui a besoin de financement pour opérer d’importants changements sociaux ?” La réponse m’est venue naturellement : il n’y en a pas.

« Mon rôle au sein du Centre de Jeunes l’Escale est aussi important que celui d’une dirigeante d’entreprise privée. Je mise peut-être sur le capital humain plutôt que sur le profit, mais, avec le Centre, je prodigue un service essentiel au développement social et économique de ma région. Il n’en fallait pas plus pour que je change complètement la perception que j’avais de moi-même et de mon rôle dans l’organisme. Décidément, j’aurai appris et compris bien des choses durant mon Défi 100 jours L’effet A. Mais surtout, et je suis fière de le dire, l’aventure m’aura fait passer de quêteuse à PDG. »

SES CONSEILS POUR DÉVELOPPER L’ESPRIT D’UNE PDG… ET VOUS PROPULSER ! 
— Dompter votre syndrome de l’imposteur : « S’il y a une chose que j’ai apprise ces derniers mois, c’est qu’il n’y a aucune raison de douter de votre pertinence. Vous êtes là où vous êtes parce qu’on a besoin de vous et que vous avez fait ce qu’il fallait pour vous y rendre. »

— Tissez des liens de toutes les couleurs : « Maintenant férue de réseautage — grâce à Martine Turcotte et aux 1 001 activités sociales auxquelles elle nous a soumis —, je mesure toute la portée de mon entourage professionnel. Un réseau que je n’ai plus peur de solliciter. »

— Osez demander : « Parce qu’avoir des relations, c’est bien, mais savoir les utiliser, c’est mieux ! Quand j’ai demandé à Palmina Panichella, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Montréal-Nord, de convaincre 10 de ses relations — tous dirigeants d’entreprises — d’assister au 5e Gala Les Bravos du Centre afin qu’ils rencontrent les jeunes qui y seraient honorés pour leur implication et leurs réalisations, elle a accepté sans même hésiter. Vous avez tout à gagner à oser demander. Le pire qu’on vous répondra, c’est non ! »

 

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